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REGISTRES DU BUREAU
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CCCXCI. — [Lettres du Roy pour la reception de l'Amrassadeur d'Angleterre
RETOURNANT PASSER PAR PaRIS.] Reçues après le 6 novembre. (Fol. 352 v°.)
De Lyon, 6 novembre. De par le Roy.
Trés chers et bien aînez,
"Nous avons ordonné le sr de Verac f1' present porteur, pour acconipaigner jusques à Boullongne le sr Baron de North., que la Royne d'Angleterre, nostre bonne Soeur et Cousine, a dernierement en­voyé devers nous'2',
"Et pour ce que passant dernierement par Paris, il ne feust pas receuilly comme nous desirions et selon ce que vous avions escript, et au contraire il s'est plainct de quelque recherche qui fut faitte en son logis, nous avons advisé vous fere ce petit mot pour vous dire que nous aurons bien agreable que ledict sr baron de North., retournant passer par nos-
treditte ville de Paris, comme il fera avecq lesdictz sieurs et gentilzhommes angloix estans avecq luy, vous l'alliez visiter en sond, logis, et luy fere avec les honnestetez accoustumées, presens de dragées et aultres choses que la Ville a accoustumé de donner aux Ambassadeurs, affin qu'il soit gratiffié et s'en puisse retourner satiffaict, ainsy qu'il convient à la bonne amityé et intelligence qui est entre laditte Royne, sa maistresse, et Nous.
"Donné à Lyon, le sixiesme jour dc Novembre 1674.15
Ainsy signé : «HENRY". Et au dessoubz : -Pinart".
Et au doz est escript :
A noz trés chers et bien ornez les Prevost des Marchans et Eschevins de nostre bonne Ville et Cité de Paris.
CCCXCII-CCCXCVI. — [Lettres du Roy pour les gentilzhommes de la Nouvelle Oppinion
QUI SONT PARTIZ DE LEURS MAISONS DE VALLOIS; ----- POUR LES AmRASSADEURS ESPAIGNOL ET ANGI.OIX:
----- POUR LE PASSAGE DES CORNETTES DE REISTRES À NOGENT SUR SEINE;
— POUR LES RENTES DE L'HOSTEL DE VlLLE; — ET POUR LE RECOUVREMENT DE l'eMPRUNCT GENERAL.]
Reçues après le 8 novembre. (Fol. 353 r°.)
Lvon, le 8 novembre.
ct pourveoir aux choses qu'ilz verroient le meriter : de sorle que, si l'advis que vous avez eu et que nous avons veu par les lettres que nous avez envoyées, que les gentilzhommes de la Nouvelle Oppinion de Vallois estoient partiz de leurs maisons, est certain, nous esperons qu'eulx ny aultres ne pourront rien executer des entreprinses qu'ilz auront peu fere contre nostre service, estans prévenus! et cnipeschez par nosdiclz lieutenans generaulx.
"Toutesfois, il sera bon de s'informer quel che­min auront pris lesdictz genlilzhommes au partir de leursd, maisons, et que chascun se tienne sur ses
De par le Roy.
Tres chers et bien ornez,
"Nous avons faict responce et satiffait à toutes les lettres que nous avons cy devant receues de vous, fors à celles des xxi ct xxvic jours du mois passé, qui nous ont n'a guieres esté rendues (3' ; aus­quelles nous vous dirons que nous avons cy devant adverty les gouverneurs et noz lieutenans generaulx de noz provinces, prendre garde qu'il n'advint au­cune mutation en leurs gouvernemens et charges,
O "Le sr de Verac» : la seigneurie de Veyrac appartenait alors à Jean de Verac, seigneur de Paulhan en Languedoc, qui épousa Clarisse, fille de Louis-Adhémar de Monteil, comte de Grignan. (Le P. Anselme, Histoire généalogique. . ., t. IX, p. 86.)
(s) «Le sr Baron de North.- (sic ici et plus bas) : le nom de l'ambassadeur d'Elisabeth d'Angleterre ne ligure point dans les lettres du 15 octobre (ci-dessus, art. CCCLXXIV), par lesquelles Henri III annonçait la venue à Paris -d'un Millord angloix». C'est sir Roger North, second baron du nom, qui est mentionné à tort comme ambassadeur extraordinaire auprès dè Charles IX, par B. Burke (A genealogical and heraldic Dictionary of the Peerage and Baronetage of the British Empire, London, éd. de 1866, p. 828, col. 1).
(3) Ni l'une ni l'autre des lettres du Bureau, ici visées, n'ont été transcrites au Registre.